clous....ne pas se louper sinon DANGER !

Bonjour, je vais vous faire part d'un "piège" dans lequel je suis tombé, j'ai pour habitude de dire que s'est pas parce que j'y suis tombé que d'autres doivent se faire avoir aussi... autant vous prévenir.

Je retape un canoé bois entoilé assez "bas de gamme" et son constructeur (inconnu) a fait une erreur grave, les clous cuivre utilisés sont trop fins et trop courts !!! Il ne dépassent en général que de 7mm maxi pour un diamètre de clous de l'ordre de 7/10.

La conséquence est qu'ils ont tendance à se redresser avec le temps à l'intérieur ce qui les rend dangereux car très agressifs, ils n'ont pas assez de rigidité pour rester rabattus dans le bois. Très pointus ils ont facilité le montage des bordés mais posent un problème maintenant.


Solution : je ne devrai pas échapper à l'ajout d'un plancher...le canoé est déjà très lourd ça va pas arranger le bilan poids..

Notes en passant, j'ai passé pas mal de temps à les rabattre avec un tas avant entoilage... travail insuffisant... mais une fois entoilé et peint plus quilles centrale et échouage (x2) s'est impressionnant la rigidité gagnée!!! plus besoin de tas pour les rabattre mais gare à ne pas renvoyer la tête vers l'extérieur on risque de percer la toile.

Autre constat si vous êtes piégés, pour détecter les pointes dangereuses je l'ai fait au début avec ... la main (aie) ... d'avant en arrière je vous rassure donc pas dans le sens des clous. Puis j'ai utilisé du gros papier de verre et une calle en mousse, le papier se "plante" dans les pointes et l'abrasion révèle le clou en le rendant brillant.



Enfin il est possible que le canoé soit rebaptisé "Quisifrot" en Hommage à Gaston :-)

Cela dit je me demandais si il existe une astuce au moment de rabattre un clou ?

L'idée est qu'il ne faut pas plier le clou pour qu'il doit couché mais droit donc pouvant devenir agressif si il se redresse.... Mais courbé donc renvoyé vers le bois.

Je me demandais aussi si la raison du redressement des clous ne venais pas d'une tentative malheureuse de débarrage de cette coque qui a fait gonfler le bois , je dis malheureuse car visiblement les bordés ne sont pas joints à sec de beaucoup trop de millimètres pour que cela aboutisse à arrêter l'eau, s'est la toile qui a ce rôle.

Encore un truc, y a t'il quelque part sur le forum un aide mémoire sur les clous ? un rappel de l'existence de la société "Rivière" fabricant de clous ou autre fabricant/fournisseur ?... et un rappel sur les caractéristiques nécessaires en fabrication, rénovation et estimation de l'état des clous en place donc de la méthode de détection des clous fatigués ?

Dans les astuces que j'utilise il y en a une que j'aime bien, celle pour planter un clou dans un bois fragile ou encore pour planter un clou cuivre dans un bois durci par le temps : la perceuse sans fil ! Utilisez un clou de diamètre un peu inférieur ou alors un peu plus court que ce que vous voulez planter, coupez lui la tète pour pouvoir l'installer dans le mandrin de perceuse et faite un avant trou de clouage. Le fait de ne pas utiliser de foret fait que les fibres sont écartées et chauffées avant l'arrivée du clou définitif ce qui limite fortement l'éclatement du bois et facilite la pénétration du clou.

Autre truc à savoir encore : dégraisser la tête du marteau ! Si la zone du marteau qui frappe le clou est un micro pouillème grasse le clou sera mal guidé et se tordra, le dégraissage se fait au gros papier de verre.

Tant que j'y pense il faudrait aussi parler des marteaux... il y a beaucoup à dire à ce sujet.

Je crois avoir compris pourquoi les clous se sont redressés... pour moi ce serai bien du à un gonflement du bois et à une erreur de conception : les lames de bordés sont souvent "larges" (au moins 10cm) et une forte variation d'humidité va faire gonfler cette largeur de presque 10%la tête de clous est donc poussée... puis tirée au séchage. Comme le clou est de petit diamètre il ne résiste pas et plié dans le sens des varangues l'un des deux mouvement va forcément provoquer son redressement.


Donc pour éviter ça à la conception :
- des bordés de 5cm maxi (environ)
- des clous de "gros" diamètre ( >1mm? )

Pour une réparation et rendre utilisable un canoé où il y a ce problème
- une structure maintenue sèche.... j'ai peint ma coque en noir pour qu'elle chauffe
- re-diviser les bordés !... sans démontage s'est chaud mais pas impossible avec une toute petite scie circulaire et plusieurs lames empilées.... trop tard pour que je tente.

fanch-) a écrit:Je crois avoir compris pourquoi les clous se sont redressés... pour moi ce serai bien du à un gonflement du bois et à une erreur de conception : les lames de bordés sont souvent "larges" (au moins 10cm) et une forte variation d'humidité va faire gonfler cette largeur de presque 10%la tête de clous est donc poussée... puis tirée au séchage. Comme le clou est de petit diamètre il ne résiste pas et plié dans le sens des varangues l'un des deux mouvement va forcément provoquer son redressement....

Tu parles là d'un entoilé, c'est ça ? Car sur les tout bois les lattes sont au contraire étroites.

Oui comme précisé au début s'est un "bois entoilé", conçu pour être entoilé dès l'origine, ses bordés ne sont pas en contact (espace à sec 5mm env.)  ... Si je ne me trompe les lames de bois larges ne se rencontrent que dans les "œuvres mortes" sur un canoé tout bois donc rarement au contact de l'eau et ne se trouvent jamais sur un "ossature bois entoilé"


Ce bateau m'intéresse en temps qu'expérience pour faire un jour un canoé en bois et toile avec des méthodes moderne .... l'idée est de simplifier la fabrication avec un usinage du bois moins exigeant que sur un "tout bois", sans contrainte de température ambiante pour la colle ou le cintrage du bois (mon atelier n'est pas chauffé) et avoir une facilité de réparation....... tout en gardant un oeuil sur le poids.